Le début du film commence par la complicité mère/ fille à travers la course, on comprend vite que Kanna, un an après la mort de sa mère est encore très marquée et n'a pas fait complètement son deuil. Aussi, l'histoire semble partir sur l'importance de la famille, mais très vite, on se retrouve dans un voyage initiatique, voire d'émancipation. Car même si Kanna décide de faire ce voyage pour sa mère, le chemin qu'elle a parcouru, les gens qu'elle a rencontré, etc... la jeune fille finit par se demander quelle relation elle a avec la course. Est-ce qu'elle aime courir parce que c'était la passion de sa mère et qu'elle la pratiquait avec elle, ou est-ce que courir est sa propre passion ?
Sur fond de folklore japonais, on rencontre un tas de divinité et même si ce n'est pas très appuyé, j'imagine que les mets de chaque temple doivent correspondre à la réalité. Le voyage est beau, prenant, avec les km qui défilent, on voit la petite Kanna se questionner. Doit-elle encore se raccrocher à la course pour ses souvenirs avec sa mère et perpétuer la tradition familiale qu'elle ignorait jusqu'ici ? Doit-elle finir de faire son deuil et construire sa vie selon ses propres envies, est-elle obligée de suivre les traces qui la précèdent ?
Un véritable voyage qui réussit à nous en mettre plein les yeux par la diversité du monde des divinités typiquement japonais et en même temps, nous pousse à réfléchir sur l'affiliation, un thème rarement vu dans un animé, les oeuvres traitant sur l'importance de la famille et de la tradition sont bien plus nombreuses que celles qui la remette en question. Et cela est fait de façon suffisament subtil avec des scènes d'aventures par-ci par-là pour rendre ce film accessible à tous. Cependant, une fois le film fini, même s'il est bien agréable à suivre, il n'est pas très marquant, ne serait-ce que par son titre. C'est dommage.