Plus fictionnel qu'historique, la reine d'Egypte retrace toute la vie de la première femme ayant reignée sans partage dont nous ayons une trace écrite. On sent que l'auteure s'est bien renseignée, mais on sent aussi qu'elle a comblé les 'trous' historiques concernant les caractères des personnages. Car si on a des traces de la vie des pharaons, c'est surtout aux travers de leurs actes, exploits et archives familiales. On sait combien de temps elle a reigné, qui sont ses ascendants, descendants et hauts dignitaires, mais pas de descriptif de sa vraie personnalité et de son quotidien. Aussi, cette reine d'Egypte qui se focalise plus sur sa vie sociale et les intrigues de cour est plus inventée qu'une réalité historique. C'est un parti pris qui n'est pas inintéressant, toutes les grandes lignes de la vie d'Hatchepsout sont bien prises en compte, mais on sent que l'auteure s'est adaptée pour être plus agréable à un public moderne. Ses romances, son empathie, ses intentions d'être vu comme un homme plutôt qu'une femme pour instaurer sa légitimité, c'est un beau récit, mais très extrapolé.
De fait, cette histoire est à apprécier uniquement comme un récit fictionnel, c'est agréable à lire, mais ne fait pas très sérieux au final, les humeurs de la reine n'étant parfois pas très logiques pour ma part, je trouve qu'elle est un peu trop girouette pour être crédible. On sent l'auteure qui s'arrange avec la réalité historique pour créer un perso qui lui convient, d'autant plus sur certaines scènes d'apparat, cela fait caprice de l'auteure qui voulait dessiner des belles tenues, alors que sur de nombreux plans, le graphisme des visages est aléatoire, parfois beau et élégant parfois carément laid et avec des proportions chelous.
Bref, à lire une fois, par curiosité, mais pas un grand titre, suffisant pour un titre de médiathèque....