Avec un schéma Nekketsu solide pour du shonen baston et de l'urban fantasy ou rôdent des démons japonais proche cousin du vampire. Demon slayer est devenu l'un des plus gros blockbuster mondial en un rien de temps. Propulsé sur sa fin grâce une animé magnifique sur le plan visuel et sonore. Vu les chiffres de ventes et les files d'attentes lors de la vente des derniers tomes, tout japonais qui aiment lire des manga, ont du l'acheter la série et le 1er film rare survivant du Covid 19 au cinéma, a été un carton plein. Même Tanjiro et sa bande poussent, à coup de pubs, les gens à faire des dons de sang. Noble même si clairement cela dépasse pas mal la qualité du récit...

Car oui, les rôdeurs de la nuit, n'ont rien injecter en sang neuf mais juste renouveler la bonne vieille machine à hits (pour les produits dérivées) tout en s'inspirant au passage du cultissime: Kenshin, le vagabond et St Seiya. De la bastons en team où héros et méchants se lattent la tronche à coup de grosses et belles techniques, des petits entraînements et bien sûr des découvertes sur les histoires de chaque personnages importants et explications des capacités. Un petit poil de Lore sur ce monde en proie créatures de la nuits. Et puis cette ambiance japonaise traditionnelle presque reposante qu'on aime tant voir et revoir.

Si l'anime rend les affrontements bien plus lisible et stylé. Le manga souffre lui trop souvent de dessins brouillon. L'histoire s'enchaîne vite à travers les 23 tomes. C'est d'ailleurs un bon nombre pour que l'histoire ne relance pas dans des arcs de plus en plus divin ou ne soit pas trop facile. Y a du drama pour les larmes et aussi pour s'attacher aux personnages qu'ils soient bons ou mauvais... Malheureusement la mangaka se foire sur certains qui viennent squatter le récit sans qu'on est le temps de les aimer. Comme pour Le train de l'infini avec le cas de Rengoku, qui m'a fait ni chaud ni froid.

L'auteure a aussi voulu trop bien faire pour répondre au attentes des 3 piliers du célèbre Weekly Shonen Jump. Ce qui fait que toutes résolutions se font sur une victoire, un effort ou grâce à l'amitié. Brisant encore une fois, les chances d'avoir des personnages plus stratégiques/rusés/vicieux que des Combattants/musclés et surtout des méchants qui ne finissent pas en gros monstres. Faut juste esperer ne pas avoir une suite à la Boruto... Demon Slayer n'est pas franchement original mais une soupe plutôt agréable au vu des autres titres de bastons fantasy qu'on nous sort.