Je n'avais pas revu Pompoko depuis pas mal d'années et près de 25 ans après sa sortie, je me suis dit qu'il avait peut-être mal vieilli, même s'il m'avait laissé un bon souvenir. J'ai redécouvert ce titre avec beaucoup de plaisir, non seulement le film est toujours agréable visuellement mais son histoire est on ne peut plus d'actualité. Les tanukis font tout ce qu'ils peuvent pour survivre, notamment en utilisant leur transformation, ce qui donne de nombreux plans avec des visuels très différents. Parfois très réaliste, parfois complètement farfelue, leur apparence apporte de la légèreté à la situation dramatique qu'ils vivent. Plein d'espoir, avec peut-être aussi un peu de naïveté, la plupart des tanukis ne sont que des gros gourmands voulant faire la fête et juste faire comprendre leur situation aux humains. Loin de la guerre ouverte, ils ont cette positivité qui fait chaud au coeur, même si on sait en tant qu'être humain devant notre écran, que c'est le pot de terre contre le pot de fer, et la modernité, la bétonisation galopante ne fait pas cas d'un animal du floklore auquel plus personne ne croit vraiment. Pourtant, la quête des tanukis prend aux tripes et en tant que spectateur, cela nous donne à réfléchir et surtout fait bien mal au coeur lorsque l'on voit ce qu'apporte l'humanité aux autres espèces et à son propre environnement.

Une très fable écologique, un message qui se veut plus positif que dénonciateur, à regarder à tout âge et surtout à voir au moins une fois ! Un film anthologique !